L’expérience nous a enseigné, ou devrait nous enseigner à nous méfier des achats compulsifs pour des appareils photos annoncés et à peine sortis dans le commerce. Car force est de constater, que de plus en plus de modèles présentent des anomalies, des imperfections ou des défauts de jeunesse comme les constructeurs aiment à le dire. Voici donc un aperçu, non exhaustif, des derniers grands défauts qui ont bien fait parler d’eux, toutes marques confondues.

• Nikon D750

Y aura-t-il un jour à nouveau un boitier Nikon qui sortira sans le moindre souci ? En tous les cas, le Nikon D750 est lui aussi frappé par la malédiction, avec une lumière parasite sur le haut des images en situation de contre-jour.

• Nikon D810

Sorti en 2014, juste après le Nikon D610, Nikon a dû se dire, que le 10 serait porte-bonheur, et à donc sorti le successeur au mythique Nikon D800, j’ai nommé le Nikon D810. Mais pas de chance, lui aussi aura connu ses démons, avec l’apparition de tâches lumineuses lors de prises de vues en poses longues.

• Nikon D600

Enfin, dernier problème notable, et pas du moindre, celui qui concernait le Nikon D600, avec son problème d’accumulation anormale de poussières/tâches sur le capteur. La polémique était telle, que cela a créé le non moins fameux « Dustgate », forçant Nikon à sortir un modèle corrigée, le Nikon D610, et en lançer une campagne de prise en charge, avec enfin, le remplacement pur et simple du système d’obturateur. Je ne parle même pas du problème d’image de marque que cela a occasionné, notamment en Chine.

• Nikon D4

Toujours en 2012, Nikon décida de remplacer la série des Nikon D3, avec l’excellent Nikon D4. Sa sortie aurait était presque parfaite, si l’affichage sur l’écran LCD ne virait pas légèrement au vert. Défaut minime, sans aucune incidence sur les photos en elle-même, mais défaut suffisant surtout au tarif d’acquisition de ce boitier

• Nikon D800

Annoncé en grande pompe en 2012, avec pour objet de remplacer l’excellent Nikon D700, certains des premiers Nikon D800/E présentaient un défaut au niveau de l’autofocus, encore une fois, notamment avec l’utilisation des collimateurs sur le côté gauche.

• Nikon D7000

Apparu en 2010, certains Nikon D7000 des premiers lots présentaient un défaut d’autofocus. Il était dit qu’environ 1/3 des boitiers étaient affectés par ce défaut.

• Nikon D5000

Sorti en 2009, plusieurs Nikon D5000 présentaient des problèmes au niveau du composant d’alimentation, avec pour effet, l’appareil photo qui refusait de démarrer.

• Canon EOS 5D MarkIII

Lancé en 2012 pour remplacer le très bon Canon EOS 5D Mark II, lui non plus n’a pas été exempt de défaut. Concernant le Canon 5D Mark III, il s’agissait de fuite de lumière dans un environnement très sombre qui pouvait causer une exposition erronée.

• Canon EOS 650D

Dans la série de Canon également connue outre-atlantique sous le nom de Rebel ou Kiss en Asie, la mouture sortie en 2012, le Canon 650D a été victime d’un revêtement médiocre autour de la poignée, avec pour conséquence, à peine 1 an après, de la MAJ avec la sortie précipitée du Canon EOS 700D.

• Canon EOS 1Dx & Canon EOS 1DC

Le fer de lance de Canon dans la catégorie PRO, sorti en 2012 pour remplacer le Canon EOS 1D Mark IV, lui aussi a eu son lot de soucis, avec la mise au point défectueuse dans des milieux à températures négatives, comme plusieurs photographes animaliers dans les régions glaciales ont pu s’en rendre compte.

• Pentax K-3

Ce boitier au capteur APS-C CMOS n’a pas été épargné non plus, avec cette fois-ci un défaut bien ennuyant, rien de moins que le blocage complet de l’obturateur du Pentax K-3 sorti en 2013, rendant la prise de vue tout simplement impossible.

• Pentax KM & Pentax KX & K200D

Imaginez, un appareil photo qui vous indique une charge de batterie érronée, une charge bien plus faible que la charge réelle et refusant de déclencher. Tel était le défaut de certains Pentax KM, KX et K200D.

• Fujifilm X100

Fuji avait très certainement frappé très fort dans le monde de la photographie en annonçant le Fufi Finepix X100 en 2011, et en remettant la mode du « Vintage » à la Une. Problème : Certains parmi les premiers modèles, avaient la facheuse manie d’avoir le diaphragme qui se bloquait dans le fermetures élevées, avec comme conséquence logique, des photos sur-exposées.

• Fujifilm XQ1, Finepix S1, XP70, XP200

Récemment, Fujifilm a annoncé la sortie simultanée de pas moins de 10 MAJs de Firmware en y glissant des rectificatifs pour corriger des défauts assez génants sur 4 de ces modèles, XQ1, S1, XP70 et XP200, pour régler en outre, des problèmes de blocages.

• Leica M (Type 240)

Vous pensiez peut-être qu’en cassant votre tirelire et en vous attirant les foudres de votre banquier en achetant un Leica M (Type 240) vous seriez à l’abris des soucis que connaissent les autres confrères dans le monde de la photographie ? Et bien non: Le Leica M sorti en 2012 a connu lors de son lancement, des problèmes de fragilité d’œillet de courroie. Imaginez donc : Vous vous promenez avec un Leica à 6000 euros autour du cou, quand subitement un œillet lâche, et votre « précieux » tombe par terre.

Cet article est un condensé des défauts les plus connus observés sur les 5 dernières années. Faut-il généraliser ? Certainement pas. Les défauts se sont-ils anormalement multipliés ? Peut être. Mais n’oublions que nous vivons dans un monde de consommation de masse, avec des produits fabriqués à plusieurs milliers d’exemplaires. Il serait donc naïf de croire que le risque 0 existe. Les fabricants adoreraient le taux 0%, mais c’est impossible. Rester sous les 1% est déjà très bien, et personne, je dis bien personne, n’est à l’abri d’une anomalie. Souvenez-vous du « AntennaGate » de l’iPhone 4, du problème sur les premères Audi TT, etc. Par ailleurs, n’oublions pas, que la majeure partie des défauts se règlent très souvent avec un nouveau firmware correctif.

Toutefois, en ce qui concerne les fabricants photos, ils feraient bien de s’inspirer des années de gloire du Reflex argentique, où il n’était pas nécessaire de sortir de nouveaux modèles à la cadence infernale de nos jours, et de mieux mûrir et tester les modèles consciencieusement avant leur lancement. Cela aiderait très certainement à éviter des loupés embarrassants pour les constructeurs et ennuyeux pour les utilisateurs.

Un dernier conseil pour la route : Ne vous jetez plus sur les tous derniers modèles, patientez un peu, et observer les premiers avis des acheteurs récents, qui actuellement, font assez souvent office de beta-testeurs, dont l’expérience sert à parfaire les lots produits ultérieurement.