Hasselblad X1D-50C
Boitier Moyen-Format Hybride
Hasselblad, cette mythique marque de boitier au Moyen-Format, qui ne faisait dernièrement que parler d’elle en « relookant » simplement des boitiers Sony et en les revendant à des prix prohibitifs (Hasselblad HV, Hasselblad Stellar & Hasselblad Lunar), vient enfin de retrouver de sa superbe en reprenant la voie de l’innovation avec le Hasselblad X1D-50C, tout simplement le premier Moyen-Format numérique au système hybride, sans miroir.
Sachant que l’HYBRIDE est de plus en plus considéré comme le futur de la photographie (comme le succès de Sony le démontre année après année), voilà de quoi secouer le monde de la photo, qui, il faut l’avouer, en a besoin.
I. Caractéristiques : ⇑
Capteur : ⇑
Le Hasselblad X1D possède donc un capteur CMOS Moyen-Format (43,8 × 32,9 mm) logé dans un boitier Hybride. avec une définition phénoménale (8272 × 6200 pixels, 5,3 × 5,3 µm), soit plus de 50 Mios. de pixels.
Alors que les Hasselblad étaient jusqu’à présent de bons Moyen-Format, ils étaient toutefois tellement gros et lourds (153 x 131 x 213mm avec plus de 2kg), qu’ils étaient relégués qu’à des travaux en studio. La donne a maintenant totalement changée, car le Hasselblad X1D, lui, ne mesure que 150 x 98 x 71mm avec seulement 725g. Il se paye donc même le luxe, de coiffer les appareils PRO de chez Nikon et Canon, comme le montre ce comparatif avec un Nikon D810, tout en étant à peine plus grand qu’un Leica M. Le ton est donné.
Compatibilité Objectifs : ⇑
Avec un tel changement de système, il n’est pas surprenant d’apprendre, qu’Hasselblad devait également se pourvoir de nouveaux objectifs (à monture XCD), tout en permettant aux photographes en Hasselblad d’utiliser les objectifs au système H grâce à un adaptateur. Mais je doute qu’il y aura beaucoup d’adeptes qui se fatigueront à utiliser les anciens objectifs lourds et encombrants, alors que les appareils Photo hybrides possèdent tous cette qualité, que sont les objectifs plus courts et moins lourds. Reste à savoir, quels seront ces nouveaux objectifs, et surtout, à quelle focale. Inutile de préciser, que le choix s’avèrera primordial pour Hasselblad, si la maison suédoise souhaite garder son avance technologique novatrice.
A ce jour, il y a déjà 3 objectifs qui sont annoncés :
- l’indispensable 45mm f/3.5 XCD, un peu l’équivalent d’un 35mm en 24 x 36
- un 90mm f/3.2 XCD
- et un grand-angle 30mm XCD qui devrait être officialisé à la Photokina 2016 en septembre
Obturateur : ⇑
Comme à son habitude, Hasselblad permet des obturations particulièrement longues, avec 60mn, et en s’étalant jusqu’à 1/2000s. Nous sommes loin des 1/8000s affichés par Nikon et Canon, mais les photographes expérimentés savent que 1/2000s est tout à fait suffisant.
Sensibilité ISO : ⇑
La sensibilité du capteur Moyen-Format du Hasselblad est donnée de 100 à 25600 ISO. Il faudra évidemment attendre les premiers essais pour savoir comment il se comportera au quotidien, et en comparaison avec les ISO stratosphériques d’un Nikon D5 ou Canon 1DX Mark II.
Cadence de tir : ⇑
Inutile de prévoir un Hasselblad pour de la photographie sportive avec 2,3 images par seconde. Mais là n’est pas sa vocation. Sa vocation réside dans la dynamique et la qualité hors-norme des Moyen-Format, surtout dans la photographie commerciale, qui n’exige pas du tout plus de vitesse, mais plutôt une synchronisation flash avantageuse, et celle du Hasselblad X1D-50C l’est tout à fait avec 1/2000s, loin, très loin devant Canon et Nikon.
Sauvegarde : ⇑
Hasselblad a de tout évidence préconisé le gain de place, en optant pour un double logement SD, et en délaissant les anciens Compact-Flash (CF) et laissant le XQD faire sa petite guerre des normes.
Autofocus : ⇑
Là, on entre dans un autre monde. Fini la guerre éternelle du nombre de points AF à laquelle se livre tous les autres fabricants. Ici, nous sommes de le monde de l’Hybride, pour lequel, l’autofocus se fait via détection de contrastes. Connaissant sa fiabilité et sa vitesse du monde Hybride chez Sony, les meilleurs auspices se présentent pour Hasselblad.
Viseur : ⇑
Sans surprise, le viseur est électronique. Pas le choix actuellement avec le système Hybride. Reste à savoir, si son viseur OLED à 2.360.000 pixels sera suffisamment éclairé et réactif.
Écran : ⇑
L’écran LCD arrière ne casse pas des briques en terme de définition, mais à quoi bon. Il s’agit d’un Moyen-Format, dont la magie ne peut se voir que sur des grands tirages ou sur de grands écrans d’ordinateur 27″ et plus. A mon avis, l’écran arrière sera rapidement paramètré par les photographes professionnels, pour n’afficher que les infos d’usage. Et encore, en mode « Tether« , ils pourront tout simplement l’éteindre et donc économiser de l’énergie.
Alimentation : ⇑
A part la mention d’une batterie 3200mAh li-ion, c’est le silence radio général sur l’autonomie du Hasselblad X1D-50C.
Je suis d’ailleurs assez déçu par les confrères (Dpreview, DigitalRev, lesnumeriques.com etc) qui ont eu « la chance » d’avoir un Hasselblad X1D-50C en main depuis son annonce officielle le 22 juin 2016, à faire les sempiternelles photos d’usage publiées sur leur site, mais personne n’a jugé judicieux de chronométrer son autonomie, alors que cela aurait été la première chose que j’aurais faite, surtout avec un Hybride. L’ont-ils vraiment eu en main ? Simple publication de dossier de presse ? Omerta ? J’ai donc décidé de me lancer, et j’ai fait une demande de démo. Je vous tiendrai au courant de mon petit chemin de pèlerin…
Ce n’est pas un secret : Les hybrides sont gourmands en énergie, et c’est pour le moment, leur talon d’Achille. Mais impossible d’être plus explicite sans avoir personnellement essayé.
II. Prix : ⇑
Le prix annoncé de ce boitier très prometteur est de 7900 euros HT, un tarif qui me semble raisonnable pour ce type d’appareil. N’oublions pas, qu’il s’agit d’un Moyen-Format. Et à moins d’être un héritier des Rothschilds et consort, c’est un outil de travail pour photographe professionnel confirmé.
Ce qui m’intéresserait davantage, serait de savoir combien de photographes professionnels actuellement fidèles à Canon, Nikon ou Leica, se laisseront séduire, à l’avenir, par cette bête de course.
III. L’avis Photoexposition.fr : ⇑
Je n’ai pas pour habitude de multiplier les articles ou les tests qui n’apportent rien de neuf dans le monde de la photo. C’est bien pour cela, que je n’ai plus testé de boitiers depuis bientôt 2 ans. Je ne pouvais tout de fois pas passer à côté du Hasselblad X1D.
A mon avis, il apporte réellement un nouveau souffle à un marché photo morose qui n’arrive plus vraiment à se renouveler depuis l’avènement du numérique. J’avais déjà salué l’initiative de Sony qui a eu le mérite de sortir des sentiers battus du reflex en tentant l’aventure de l’Hybride avec le succès indéniable que nous lui connaissons. Voilà que Hasselblad à son tour, a réussi le pari fou de concilier l’hybride avec un capteur Moyen-Format.
L’air de rien, Hasselblad vient tout simplement de s’ouvrir la porte vers un segment du marché photo, qu’il lui était jusqu’à présent inaccessible avec ses appareils imposants et lourds. Imaginez donc : Faire de la photographie Moyen-Format avec un boitier à peine plus grand qu’un Leica type M.
Plus d’infos :
Boitier Moyen-Format Hybride
Hasselblad, cette mythique marque de boitier au Moyen-Format, qui ne faisait dernièrement que parler d’elle en « relookant » simplement des boitiers Sony et en les revendant à des prix prohibitifs (Hasselblad HV, Hasselblad Stellar & Hasselblad Lunar), vient enfin de retrouver de sa superbe en reprenant la voie de l’innovation avec le Hasselblad X1D-50C, tout simplement le premier Moyen-Format numérique au système hybride, sans miroir.
Sachant que l’HYBRIDE est de plus en plus considéré comme le futur de la photographie (comme le succès de Sony le démontre année après année), voilà de quoi secouer le monde de la photo, qui, il faut l’avouer, en a besoin.
I. Caractéristiques : ⇑
Capteur : ⇑
Le Hasselblad X1D possède donc un capteur CMOS Moyen-Format (43,8 × 32,9 mm) logé dans un boitier Hybride. avec une définition phénoménale (8272 × 6200 pixels, 5,3 × 5,3 µm), soit plus de 50 Mios. de pixels.
Alors que les Hasselblad étaient jusqu’à présent de bons Moyen-Format, ils étaient toutefois tellement gros et lourds (153 x 131 x 213mm avec plus de 2kg), qu’ils étaient relégués qu’à des travaux en studio. La donne a maintenant totalement changée, car le Hasselblad X1D, lui, ne mesure que 150 x 98 x 71mm avec seulement 725g. Il se paye donc même le luxe, de coiffer les appareils PRO de chez Nikon et Canon, comme le montre ce comparatif avec un Nikon D810, tout en étant à peine plus grand qu’un Leica M. Le ton est donné.
Compatibilité Objectifs : ⇑
Avec un tel changement de système, il n’est pas surprenant d’apprendre, qu’Hasselblad devait également se pourvoir de nouveaux objectifs (à monture XCD), tout en permettant aux photographes en Hasselblad d’utiliser les objectifs au système H grâce à un adaptateur. Mais je doute qu’il y aura beaucoup d’adeptes qui se fatigueront à utiliser les anciens objectifs lourds et encombrants, alors que les appareils Photo hybrides possèdent tous cette qualité, que sont les objectifs plus courts et moins lourds. Reste à savoir, quels seront ces nouveaux objectifs, et surtout, à quelle focale. Inutile de préciser, que le choix s’avèrera primordial pour Hasselblad, si la maison suédoise souhaite garder son avance technologique novatrice.
A ce jour, il y a déjà 3 objectifs qui sont annoncés :
- l’indispensable 45mm f/3.5 XCD, un peu l’équivalent d’un 35mm en 24 x 36
- un 90mm f/3.2 XCD
- et un grand-angle 30mm XCD qui devrait être officialisé à la Photokina 2016 en septembre
Obturateur : ⇑
Comme à son habitude, Hasselblad permet des obturations particulièrement longues, avec 60mn, et en s’étalant jusqu’à 1/2000s. Nous sommes loin des 1/8000s affichés par Nikon et Canon, mais les photographes expérimentés savent que 1/2000s est tout à fait suffisant.
Sensibilité ISO : ⇑
La sensibilité du capteur Moyen-Format du Hasselblad est donnée de 100 à 25600 ISO. Il faudra évidemment attendre les premiers essais pour savoir comment il se comportera au quotidien, et en comparaison avec les ISO stratosphériques d’un Nikon D5 ou Canon 1DX Mark II.
Cadence de tir : ⇑
Inutile de prévoir un Hasselblad pour de la photographie sportive avec 2,3 images par seconde. Mais là n’est pas sa vocation. Sa vocation réside dans la dynamique et la qualité hors-norme des Moyen-Format, surtout dans la photographie commerciale, qui n’exige pas du tout plus de vitesse, mais plutôt une synchronisation flash avantageuse, et celle du Hasselblad X1D-50C l’est tout à fait avec 1/2000s, loin, très loin devant Canon et Nikon.
Sauvegarde : ⇑
Hasselblad a de tout évidence préconisé le gain de place, en optant pour un double logement SD, et en délaissant les anciens Compact-Flash (CF) et laissant le XQD faire sa petite guerre des normes.
Autofocus : ⇑
Là, on entre dans un autre monde. Fini la guerre éternelle du nombre de points AF à laquelle se livre tous les autres fabricants. Ici, nous sommes de le monde de l’Hybride, pour lequel, l’autofocus se fait via détection de contrastes. Connaissant sa fiabilité et sa vitesse du monde Hybride chez Sony, les meilleurs auspices se présentent pour Hasselblad.
Viseur : ⇑
Sans surprise, le viseur est électronique. Pas le choix actuellement avec le système Hybride. Reste à savoir, si son viseur OLED à 2.360.000 pixels sera suffisamment éclairé et réactif.
Écran : ⇑
L’écran LCD arrière ne casse pas des briques en terme de définition, mais à quoi bon. Il s’agit d’un Moyen-Format, dont la magie ne peut se voir que sur des grands tirages ou sur de grands écrans d’ordinateur 27″ et plus. A mon avis, l’écran arrière sera rapidement paramètré par les photographes professionnels, pour n’afficher que les infos d’usage. Et encore, en mode « Tether« , ils pourront tout simplement l’éteindre et donc économiser de l’énergie.
Alimentation : ⇑
A part la mention d’une batterie 3200mAh li-ion, c’est le silence radio général sur l’autonomie du Hasselblad X1D-50C.
Je suis d’ailleurs assez déçu par les confrères (Dpreview, DigitalRev, lesnumeriques.com etc) qui ont eu « la chance » d’avoir un Hasselblad X1D-50C en main depuis son annonce officielle le 22 juin 2016, à faire les sempiternelles photos d’usage publiées sur leur site, mais personne n’a jugé judicieux de chronométrer son autonomie, alors que cela aurait été la première chose que j’aurais faite, surtout avec un Hybride. L’ont-ils vraiment eu en main ? Simple publication de dossier de presse ? Omerta ? J’ai donc décidé de me lancer, et j’ai fait une demande de démo. Je vous tiendrai au courant de mon petit chemin de pèlerin…
Ce n’est pas un secret : Les hybrides sont gourmands en énergie, et c’est pour le moment, leur talon d’Achille. Mais impossible d’être plus explicite sans avoir personnellement essayé.
II. Prix : ⇑
Le prix annoncé de ce boitier très prometteur est de 7900 euros HT, un tarif qui me semble raisonnable pour ce type d’appareil. N’oublions pas, qu’il s’agit d’un Moyen-Format. Et à moins d’être un héritier des Rothschilds et consort, c’est un outil de travail pour photographe professionnel confirmé.
Ce qui m’intéresserait davantage, serait de savoir combien de photographes professionnels actuellement fidèles à Canon, Nikon ou Leica, se laisseront séduire, à l’avenir, par cette bête de course.
III. L’avis Photoexposition.fr : ⇑
Je n’ai pas pour habitude de multiplier les articles ou les tests qui n’apportent rien de neuf dans le monde de la photo. C’est bien pour cela, que je n’ai plus testé de boitiers depuis bientôt 2 ans. Je ne pouvais tout de fois pas passer à côté du Hasselblad X1D.
A mon avis, il apporte réellement un nouveau souffle à un marché photo morose qui n’arrive plus vraiment à se renouveler depuis l’avènement du numérique. J’avais déjà salué l’initiative de Sony qui a eu le mérite de sortir des sentiers battus du reflex en tentant l’aventure de l’Hybride avec le succès indéniable que nous lui connaissons. Voilà que Hasselblad à son tour, a réussi le pari fou de concilier l’hybride avec un capteur Moyen-Format.
L’air de rien, Hasselblad vient tout simplement de s’ouvrir la porte vers un segment du marché photo, qu’il lui était jusqu’à présent inaccessible avec ses appareils imposants et lourds. Imaginez donc : Faire de la photographie Moyen-Format avec un boitier à peine plus grand qu’un Leica type M.
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