Fujifilm X100T

Télémétrique Hybride de 3ème génération

fujifilm X100T

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L’ère numérique a bien bouleversé les comportements depuis le reflex argentique et le télémétrique à film comme bien sûr Leica avec son modèle abouti le M7, mais également les mythiques Contax G2 et Nikon Black SP par exemple. Mais voici que Fujifilm s’est lancé dans l’aventure en innovant avec un boitier que l’on pourrait qualifier de télémétrique hybride en sortant le Fuji X100 en 2011. Depuis, le boitier n’a cessé de s’améliorer avec une deuxième mouture, le X100S en 2013 et enfin, l’annonce ce mois-ci, le X100T. Les progrès sont tels, que nous ne pouvons plus passer à côté de ce boitier.

Qu’est-ce qu’un télémétrique ?

Wikipedia propose un descriptif complet de la télémétrie, mais retenons, qu’il s’agit d’appareils photo, dont la visée ne s’effectue pas via un système de prisme à travers l’objectif comme sur les appareils reflex, mais via une fenêtre de visée, en l’occurrence, la mesure s’effectue même via deux fenêtres par triangulation.

Ce type d’appareil ne date pas d’hier, mais Fujifilm, avec la série FinePix X100, a réellement innové en proposant une visée télémétrique hybride, permettant de superposer la visée optique à une numérique et ainsi de bénéficier des avantages des deux mondes.

Particularités du Fujifilm X100T ?

La sortie révolutionnaire de ce télémétrique hybride en 2011, a réussi à passionner de vieux aficionados, mais l’appareil restait dans le domaine du loisir, de l’appareil d’appoint pour les photographes pro. Toutefois, Fuji a su rester à l’écoute de ses utilisateurs, et a continuellement améliorer son système de boitier, par des mises à jour de firmware, mais également matérielles. X100->X100S->X100T. Au point, où ce boiter se place carrément en tant qu’alternative plus que sérieuse à des boitiers reflex en 35mm.

L’optique et la capteur du X100T

fujifilm X100T viseur

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Il s’agit d’un objectif 23mm à ouverture fixe f/2 monté sur un capteur APS-C / CMOS. Ceci, au niveau de l’image, nous donne l’équivalent d’un 35mm en 24 x 36. Cette focale sur le Fujifilm X100T n’est pas anodine. En effet, s’il ne devait y avoir qu’une focale à retenir, nombreux photographes s’accorderont sur le 35mm, car c’est la focale la plus pratique, celle qui donne les meilleurs compromis optiques entre un grand-angle et un 50mm.
En somme, mise à part la photo animalière ou sportive, où un teleobjectif est indispensable, cela couvre probablement pas loin des 90% de besoins d’un photographe lambda. Mais en plus de cela, cet objectif est d’une qualité optique remarquable, comme ne l’ont plus à démontrer les prédecesseurs X100 et X100S.
Quant au capteur, on ne présente plus l’APS-C / CMOS. Celui du Fujifilm est calibré à 16 Mios de pixels, bien suffisant pour faire de la photo numérique sérieuse.

Intérêt du Fuji X100T

Tout d’abord sa taille en son poids (440g), en font un appareil photo que l’on peut réellement transporter et ranger tout le temps avec soi. Vous nous direz, qu’un smartphone fait également l’affaire. Le Fujifilm X100T est à des années lumières de ce que font actuellement les ibidules & co. Car vous disposez d’un viseur optique, d’une qualité image bien supérieure, même en JPEG, d’une réactivité…mais surtout, vous maitrisez l’ouverture de l’optique avec une bague d’ouverture (Quel APN récent et/ou objectif récent en possèdent encore ?), vous contrôlez la vitesse, la correction d’exposition. Bref, vous êtes dans un Leica, sur les pas de Henri Cartier-Bresson, avec tout ce que la technologie moderne vous offre de mieux en plus. C’est ce qui s’appelle faire de la photo, de la vraie.

Améliorations sur le Fuji X100T

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L’amélioration la plus notable sur le Fujifilm X100T, est son écran LCD qui atteint enfin 3″ avec 1.040.000 pixels, une définition plus de 2 fois supérieure aux précédents modèles, ce qui le fait entrer dans la cour des grands. Dommage qu’il ne soit pas orientable.
Le capteur peut désormais monter jusqu’à 51 200 ISO ce qui laisse présager de bonnes performances jusqu’à 12 800, et l’obturateur électronique est donné jusqu’à 1/32000s.  (A voir si cette vitesse peut s’effectuer à toutes les ouvertures).
Enfin, le Fujifilm sera équipé d’un intervallomètre, de quoi faire des time-lapses, à condition que l’alimentation suive, et du WiFi intégré, dont l’intérêt principal, à notre avis, et de pouvoir travailler en « tethered », donc, en pilotage externe de l’appareil via un smartphone par exemple.

Conclusion

Le premier rejeton, le Fuji X100, était déjà un très bon boitier, même si quelques-uns étaient victimes d’un problème de diaphragme. Le X100S était donc en toute logique, la version remaniée, et maintenant, fort des commentaires de ses usagers, Fujifilm nous livre un boitier tellement abouti, qu’il n’a rien à envié à un certain concurrent allemand.

Soyons clair. L’appareil photo parfait n’existe pas et vous ne pourrez pas affronter toutes les situations photos possibles  avec le Fujifilm X100T. Qui en a réellement besoin ? Mais il est indéniable, qu’il permettra de faire de belles compositions dans les meilleures conditions pour nombreuses situations, plus particulièrement dans le quotidien, en photo-journalisme, photos de rue, paysages et tourisme.

Cet appareil photo expert est léger, passe-partout. Idéal en 2ème appareil photo pour de la reconnaissance pour un pro, il peut tout simplement être le seul dont vous aurez jamais besoin. A 1200 euros, ça ne reste pas à la portée de tous, mais il est à peine plus cher qu’un smartphone (qui pour moi, n’a rien à voir avec un appareil photo) et moins cher qu’un reflex et de tout l’attirail que vous pourriez un jour acheter en plus. Les américains diraient que c’est un « No-Brainer », un « ne-chercher-pas-plus-loin ».

Il ne reste plus qu’à le tester et de vous donner notre avis. Présenté sans aucun doute à la Photokina 2014, il faudra toutefois probablement attendre Décembre 2014 avant de le trouver sur les étalages.