Nikon D90 – Test Reflex APS-C

Boitier APS-C aux fonctions PRO

nikon d90

Nikon.fr

Sorti en 2008, le Nikon D90 s’inscrit dans la suite logique des boitiers DX de milieu de gamme, entre la lignée des Nikon D3000 et Nikon D5000 et celle des Nikon D300. Aujourd’hui, cette classification a disparu, avec plus que 2 lignées DX. En 2008, le Nikon D90 avait pour mission de succéder au Nikon D80 et essayant de réitérer le succès du Nikon D40. Même en 2012, ce boitier n’est pas à sous-estimer sachant, qu’il possède la qualité du rendu d’images comparable à un Nikon D3. C’est dire le niveau de qualité qui a été choisi. Actuellement, le prix à ce jour du neuf est autour des 550 Euros. Alors, qu’en est-il vraiment de ce modèle ?


I. Caractéristiques
CapteurSauvegardeObturateurCadence de tirSensibilité ISOAutoFocusViseurÉcranCompatibilité ObjectifsAlimentationPoids
II. Prix
III. Avis de Photoexposition.fr

I. Caractéristiques :

Capteur :

Il fait donc parti de cette fameuse famille des DX. La résolution du capteur est de 12,2 Mios de pixels, avec une définition maximale de 4 288 x 2 848.  Sans surprise, au moment de sa sortie, c’était le capteur APS-C avec la plus grande définition sur le marché, concurrent direct du Canon EOS 450D.

En fait, tous les photographes sont d’accord que depuis l’avènement de la barre des 12 Mios de pixels, avec le Nikon D3s par exemple, ou même le Canon 1Ds, croyez-moi, il y a bien suffisamment de pixels pour tout faire, du cliché de vacances à la photo studio en passant par le photo-journalisme. Maintenant, si vous comptez faire des agrandissements HD pour des panneaux publicitaires, vous passerez peut-être sur un Nikon D800E, voire carrément sur un boitier moyen format comme PhaseOne ou Leaf.

Sauvegarde :

Un emplacement pour carte SD, compatible SDHC.

Obturateur :

30s – 1/4000s. Tout à fait dans la norme de ce qui se fait dans la gamme entrée-de-gamme / milieu-de-gamme de Nikon à ce moment là. Quant à la synchro flash, X-Sync elle est également à la norme du marché avec 1/200s.

Cadence de tir :

4,5 images/sec. On se sent là, que les processeurs de traitement d’images ont pris un nouveau virage, car on dépasse de 50% ce qui se faisait depuis lors. Certes il n’y a pas de quoi concurrencer les cadences de folies sur les boitiers PRO ou même le Nikon 1, mais la finalité et le positionnement de ces appareils sont complètement différents.

Sensibilité ISO :

100 – 3 200. Attention Alerte Marketing.

Après nous avoir servi la guerre des pixels, voici que les types du Marketing misent tout sur les ISO. Ahh, qui a la plus grosse, toujours cette question millénaire. Ce boitier permet même d’aller au-delà des ISO d’usine à 6 400 (en réglage Hi1). Je pense que depuis le temps, vous connaissez mon avis sur le sujet.

Personnellement je bloque les ISO à 1 600, même à ISO 3 200 le bruit est trop élevé. Ca rime à quoi d’ailleurs cette course aux ISO élevés. Photographier dans le noir ? Se passer de flash ? Mais TOUTE la photographie repose sur la gestion de la lumière. Je ne veux pas photographier dans le Noir, mais faire des compositions lumineuses, contrastées et colorées ! Je pense même que 800 ISO suffisent. Au-delà, il y a des flashs, des strobes, des torches ou des trépieds !

Autofocus :

11 – Attention Alerte Marketing.

J’ai l’impression d’entendre des pubs pour les rasoirs de 1, 2, 3, 4, 5 lames etc. Leica n’a qu’un seul point AutoFocus central et il est réputé pour être excellent. Donc, qu’il y ait X points, avec Y collimateurs, tout ça c’est encore du charabia. Au passage, il m’arrive assez régulièrement d’être dans des situations à piège, comme des forts contre-jours, où de toute manière je passe en…mise au point manuel, car l’électronique panique !!!

De plus, à force de tester des appareils photo, franchement, je ne vois pas de réelles performances supplémentaires que ce soit en 11 points, 39 points ou 51 points. Ce qui est flagrant, c’est la vitesse de MAP en général, tous boitiers et objectifs confondus. Et là, le constant est simple et sans appel. Canon fait une MAP bien plus rapide que Nikon, en revanche, la précision de MAP est bien meilleur chez Nikon que chez Canon. Et n’oubliez pas. Leica n’a que….un point AF, avec de très bon résultats ;-)

Viseur :

96% – C’est assez étrange, tout la smala des boitiers chez Nikon et chez son concurrent Canon, sont sur 2 valeurs, soit 95% soit 100% tout simplement. En ce qui me concerne, soit on arrive à voir la totalité de ce qui est projeté par l’objectif sur le capteur, soit c’est moins, et on doit faire en connaissance de cause lors de la prise de vue. Là encore, ça sent le Marketing.

Écran :

Configuration classique d’un écran LCD  3″ avec une résolution de 920 000 pixels. Cette résolution n’est d’ailleurs actuellement que rarement dépassée.

Compatibilité Objectifs :

C’est très simple. Vous pouvez utiliser tous les objectifs à monture Nikon F de type AI, AI-S, AF, AF-D et évidemment AF-S, car le Nikon D90 possède son propre moteur pour la mise au point. En gros, vous pourrez tout utiliser depuis 1976 (Sauf peut-être l’énorme Nikkor 6mm f/2.8 Fisheye). Pour plus d’infos, je vous invite à consulter la terminologie Nikon.

Alimentation :

Le Nikon D90 est propulsé par une batterie Li-ion EN-EL3e. Cette fameuse batterie apparue en 2005 sur le Nikon D70s que l’on retrouve sur 8 modèles en tout, rien que ça (Nikon D50, Nikon D200, Nikon D80, Nikon D300, Nikon D700 et Nikon D300s). Grosso modo, la capacité indiquée est de 850 déclenchements. Dans la pratique, il faut tenir compte des éventuelles visualisations, des durée auto-focus etc. Il faut donc prendre cet mesure avec précaution.

Poids :

Le Nikon D90 indique 620g sur la balance, totalement à nu sans le moindre accessoire ni batterie.

II. Prix :

Nous revenons de loin. Au lancement à 1 099 Euros, le Nikon D90 s’affiche maintenant à moins de 540 Euros chez Amazon.fr. A mon sens, c’est encore une affaire, et un bon rapport qualité/prix. D’ailleurs, je n’ai pas trouvé mieux sur les comparateurs de prix.

III. L’avis Photoexposition.fr :

Soyons honnête, si comme moi, vous vous êtes intéressé à tout ce qui se fait en SLR DSLR Reflex depuis le milieu du siècle dernier, vous vous rendrez compte, que dans l’essentiel, il n’y a pas beaucoup de différence entre les boitiers. Le nerf de la guerre, reste à savoir si vous souhaitez un plein format 24 x 36 ou un APS-C, car cela conditionne le plus important dans la photographie au niveau technique : Les objectifs. Au-delà de cette considération, du moment que votre appareil est réglable au niveau de la vitesse, de l’ouverture et des ISO, vous avez déjà l’essentiel : Le triangle photographique. Le reste n’est que superflu, très souvent. Les débutants qui ne cherchent que la simplicité, rechercheront un mode AUTO sans prise de nerfs et de la video. La seule chose qui m’intéresse encore, est la simplicité d’utilisation.

J’éviterai toujours des phrases chocs comme « Le meilleur Reflex jamais produit », ou encore, « Le meilleur de Nikon en DX », ou pire « Les meilleurs clichés possibles », car cela ne reflète qu’une situation précise à ce jour, et cela sera probablement totalement dépassé dans le futur, et surtout, cela ne signifie rien, car exclusivement subjectif. D’autant plus que l’achat le plus important, (ou les achats les plus importants), ne sera pas votre boitier, mais les OBJECTIFS. D’ailleurs, je vous invite à être prudent dans l’investissement d’un boitier, et d’un autre côté d’être généreux dans le choix des objectifs. Et enfin, tout le meilleur et le plus cher matériel au monde ne sert à rien, si on shoote des photos minables, et que l’on n’y comprend rien à la composition et à l’exposition. Autant prendre son téléphone portable.

Côté construction/finition, nous sommes sur du Nikon de très bonne qualité. Ce boitier est construit à partir d’un squelette en alliage de magnésium vraiment très solide, munis de joints étanches, à l’épreuve de l’humidité et de la poussière. (Rien à voir avec les boitiers tropicalisés de chez Pentax, qui reste bien supérieurs de ce point de vue là). Ce boitier de  620g parvient vraiment à convaincre avec sa qualité de construction de premier ordre. La seule chose qui a porté l’usure du temps, c’est le caoutchouc avant gauche sous le déclencheur, qui a gardé les empreintes de mes trois doigts (A force de trop serrer le boitier ?).

L’ergonomie au quotidien : Parfait ! Que dire, à part, que toutes les fonctions essentielles sont disponibles sur le boitier à travers des boutons prévus à cet effet. Vitesse, Ouvertue, ISO, AutoFocus/Manuel Focus, Mesure Spot, Balance des Blancs, Sur/Sous-Exposition, Bracketing. Vous pouvez également facilement accéder au réglage des zones de AF. J’aime beaucoup le fait, que l’essentiel soit accessible, juste à portée des doigts.

Enfin, je dois dire que son processeur d’image et la mesure d’exposition fonctionnent très bien. J’ai très souvent été étonné de sa capacité, au Nikon D90, de mesurer l’exposition correctement même dans des situations à très fort contraste zone claires / zones sombres.

Aujourd’hui, en 2013, il faut dire que les constructeurs ont fait de sacrés efforts de performances, au point, où un Nikon D3200 égale sans problèmes les capacités du Nikon D90 avec la plage de réglages en moins, et le Nikon D5200, l’égale tout simplement à tous les points, la seule chose qui leur manque, est le moteur interne Autofocus. Enfin, ce que j’ai personnellement très apprécié sur le Nikon D90, c’est sa taille, ni trop grand et trop lourd comme ses grands frères FX, ni trop petit, m’empêchant d’agripper sereinement le boitier à pleine main.

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