Nikon D7000 Année : 2010

Haut-de-gamme en APS-C chez Nikon

Simple successeur du Nikon D90, ou véritable innovation dans le monde des boitiers DX chez Nikon ? Annoncé fin 2010, il n’a été réellement commercialisé qu’à partir de 2011. Fabriqué en Thaïlande depuis le début, les inondations dans ce pays ont créé des goulots d’étranglement, et conséquemment des hausse de prix au cours de l’année 2011. Au final, tous les boitiers, à part la taille du capteur, sont sensiblement identiques, et le commun du mortel, le photographe occasionnel y trouvera autant son compte avec celui-ci, qu’avec n’importe quel autre boitier. Alors, qu’en est-il vraiment de ce modèle ?


I. Caractéristiques
CapteurSauvegardeObturateurCadence de tirSensibilité ISOAutoFocusViseurÉcranCompatibilité ObjectifsAlimentationPoids
II. Prix
III. Avis de Photoexposition.fr

I. Caractéristiques :

Capteur :

APS-C / CMOS

Il fait donc parti de cette fameuse famille des DX. Je dirais même que c’est le haut-de-gamme dans cette famille. Si vous comptez un jour passer un cran au-dessus, fatalement vous passerez dans la famille de FX, les formats 24 x 36. La résolution du capteur est de 16,1 Mios de pixels, avec une définition maximale de 4 928 x 3 264.  Au moment de sa sortie, c’était le capteur APS-C avec la plus grande définition chez Nikon, en fait , il s’agissait du même capteur que chez Sony avec le Alpha 580. Il n’y avait guère que Canon qui pouvait surpasser avec un capteur de 17,9 Mios de pixels sur son modèle Canon 550d, si bien sûr, on ne s’en tient qu’à l’éternel guerre des pixels.

En fait, tous les photographes sont d’accord que depuis l’avènement de la barre des 12 Mios de pixels, avec le Nikon D3s par exemple, ou même le Canon 1Ds, croyez-moi, il y a bien suffisamment de pixels pour tout faire, du cliché de vacances à la photo studio en passant par le photo-journalisme. Maintenant, si vous comptez faire des agrandissements HD pour des panneaux publicitaires, vous passerez peut-être sur un Nikon D800E, voire carrément sur un boitier moyen format comme PhaseOne ou Leaf.

Sauvegarde :

Voilà déjà un point beaucoup plus interessant. Le Nikon D7000 possède 2 emplacements pour des cartes SD, SDHC ou SDXC. Il s’agit là d’une spécificité type des appareils PRO. Car cela permet d’utiliser deux cartes en débordement (Remplir la 1ère puis la 2ème), en copie miroir (Les deux en même temps) ce qui permet de se prémunir du défaut de l’une des deux cartes, ou encore, de sauvegarder en JPG sur l’une et en NEF (RAW) sur la deuxième. Les PRO apprécieront.

Obturateur :

30s – 1/8000s. C’est la norme pour les appareils haut de gamme, et largement suffisant. Encore une fois, vous n’aurez jamais besoin de davantage. Quant à la synchro flash, X-Sync elle est également à la norme PRO avec 1/250s.

Cadence de tir :

6 images/sec. Très correct. Vous en voulez plus ? Dans ce cas, il faudra casser la tirelire et passer sur du matériel PRO haut de gamme, comme Nikon D4, Canon 1DX ou Nikon D3s et lâcher 3 000 Euros pour un D3S d’occasion ou plus de 6 000 Euros pour les nouveaux Canon ou Nikon. Personnellement, je ne peux pas prendre de photos à la va-vite sans faire n’importe quoi, et donc, 6 images/sec sont largement suffisants pour moi pour du photo journalisme, des paysages ou du portrait. Mitraillez à haute vitesse n’est utile qu’en photo sportive ou pour des projets exceptionnels, donc pour des PRO.

Sensibilité ISO :

100 – 6 400. Attention Alerte Marketing.

Après nous avoir servi la guerre des pixels, voici que les types du Marketing misent tout sur les ISO. Ahh, qui a la plus grosse, toujours cette question millénaire. Ce boitier permet même d’aller au-delà des ISO d’usine à 25 600 (en réglage Hi2). Du grand n’importe quoi, juste pour frimer et dire « Je peux aller à 25 600 ISO et toi ? ».

Mais je vous arrête tout de suite, tout n’est que bruit. Je trouve même qu’à partir de 3 200 ISO le bruit est trop important, et ainsi, je bloque les ISO à 1 600. Ca rime à quoi cette course aux ISO élevés. Photographier dans le noir ? Se passer de flash ? Mais TOUTE la photographie repose sur la gestion de la lumière. Je ne veux pas photographier dans le Noir, mais faire des compositions lumineuses, contrastées et colorées ! Je pense même que 800 ISO suffisent. Au-delà, il y a des flashs, des strobes, ou des trépieds !

Autofocus :

39 – Attention Alerte Marketing.

J’ai l’impression d’entendre des pubs pour les rasoirs de 1, 2, 3, 4, 5 lames etc. Leica n’a qu’un seul point AutoFocus central et il est réputé pour être excellent. Donc, qu’il y ait X points, avec Y collimateurs, tout ça c’est encore du charabia. Au passage, il m’arrive assez régulièrement d’être dans des situations à piège, comme des forts contre-jours, où de toute manière je passe en…mise au point manuel, car l’électronique panique !!!

Viseur :

100% – Là nous sommes dans quelque chose d’utile et de concret. Cela signifie que le viseur couvre 100% de l’image qui s’imprime sur le capteur. Vous photographierez  donc ce que vous aurez vu dans le viseur ! A mon sens, c’est une des qualités essentielles de tout boitier reflex qui se respecte. De vous faites pas aveugler par les pixels et les ISO. Une couverture du viseur à 100%, ça c’est du concret, du lourd !

Écran :

Pas de surprise de ce côté-là, avec un écran LCD 3″ de 920 000 pixels.

Compatibilité Objectifs :

C’est très simple. Vous pouvez utiliser tous les objectifs à monture Nikon F de type AI, AI-S, AF, AF-D et évidemment AF-S, car le nikon d7000 possède son propre moteur pour la mise au point. En gros, vous pourrez tout utiliser depuis 1976 (Sauf peut-être l’énorme fish-eye :-))

Alimentation :

Le Nikon D7000 est doté d’une nouvelle itération de batterie, la EN-EL15 réputée pouvoir encaisser jusqu’à 1 050 déclenchements.

Poids :

Vous voulez du PRO dans le domaine de l’APS-C ? Eh bien vous l’aurez, y compris avec le poids : 778g nu avec batterie.

II. Prix :

Je considère que dans le domaine de l’APS-C, le Nikon D7000 est, à l’heure où j’écris cet article, le meilleur rapport qualité-prix (778 Euros chez amazon.fr). Je considère même qu’il est peut se mesurer au mythique Nikon D300s.

III. L’avis Photoexposition.fr :

En plus d’un an, j’ai recensé plus de 450 appareils photo depuis l’avènement du Reflex au milieu du siècle dernier, et toute comme moi, vous vous rendrez compte, que dans l’essentiel, il n’y a pas beaucoup de différence entre les boitiers. Le nerf de la guerre, reste à savoir si vous souhaitez un plein format 24 x 36 ou un APS-C, car cela conditionne le plus important dans la photographie au niveau technique : Les objectifs. Au-delà de cette considération, du moment que votre appareil est réglable au niveau de la vitesse, de l’ouverture et des ISO, vous avez déjà l’essentiel : Le triangle photographique. Le reste n’est que superflu, très souvent. Les débutants qui ne cherchent que la simplicité, rechercheront un mode AUTO sans prise de nerfs et de la video. La seule chose qui m’intéresse encore, est la simplicité d’utilisation.

J’éviterai toujours des phrases chocs comme « Le meilleur Reflex jamais produit », ou encore, « Le meilleur de Nikon en DX », ou pire « Les meilleurs clichés possibles », car cela ne reflète qu’une situation précise à ce jour, et cela sera probablement totalement dépassé dans le futur, et surtout, cela ne signifie rien, car exclusivement subjectif. D’autant plus que l’achat le plus important, (ou les achats les plus importants), ne sera pas votre boitier, mais les OBJECTIFS. D’ailleurs, je vous invite à être prudent dans l’investissement d’un boitier, et d’un autre côté d’être généreux dans le choix des objectifs. Et enfin, tout le meilleur et le plus cher matériel au monde ne sert à rien, si on shoote des photos minables, et que l’on n’y comprend rien à la composition et à l’exposition. Autant prendre son téléphone portable.

nikon D7000 top view

Nikon.fr

Si comme moi, vous êtes un photographe qui utilise souvent les modes A, M et P, et que vous êtes souvent amenés à changer les paramètres de prise de vue (Quality JPG/RAW, Contrôle de l’exposition, N&B, etc), alors vous allez adorer les deux banques de paramètres utilisateur U1 et U2. Je trouve même que c’est la plus grande inovation par rapport à son frère/prédécessur le Nikon D90. Fini le trifouillage interminable dans les méandres du menu, vous pourrez une fois pour toute, programmer vous réglages favoris et y accéder aussi vite qu’il ne vous faudra pour tourner la molette. Certes, il n’y en a que deux, ce qui est un peu juste pour certains, mais au final, pour l’essentiel de mon travail avec ce boitier, c’est largement suffisant.

Côté construction/finition, nous sommes sur du Nikon de très bonne qualité. Ce boitier est construit à partir d’un squelette en alliage de magnésium vraiment très solide, munis de joints étanches, à l’épreuve de l’humidité et de la poussière. (Rien à voir avec les boitiers tropicalisés de chez Pentax, qui reste bien supérieurs de ce point de vue là). Et ce boitier pèse, nu, à peine 780g (avec batterie et cartes mémoires). Précédemment, j’avais intensément utilisé un Nikon D90, et la seule chose qui a porté l’usure du temps, c’est le caoutchouc avant gauche sous le déclencheur, qui a gardé les empreintes de mes trois doigts (A force de trop serrer le boitier ?). A mon avis, je ne devrais pas être déçu non plus du Nikon D7000. En effet, voilà un an que je shoote, et toujours pas de trace d’usure

L’ergonomie au quotidien : Parfait ! Que dire, à part, que toutes les fonctions essentielles sont disponibles sur le boitier à travers des boutons prévus à cet effet. Vitesse, Ouvertue, ISO, AutoFocus/Manuel Focus, Mesure Spot, Balance des Blancs, Sur/Sous-Exposition, Bracketing. Si vous avez pris la peine de programmer les paramètres utilisateur U1 et U2, autant dire que vous pourrez vous passez de l’écran 3″ à 920 000 Pixels. C’est un peu comme un reflex argentique de la série des Nikon F.

Pour ce qui est de ses « capacités » à savoir tout faire tout seul, sachez que le Nikon D7000 fait un sacré bon boulot en mesure de l’exposition. Rares sont les situations, où il sera complètement à côté de la plaque. Coté AutoFocus, là aussi, il s’en sort très bien. Il y a certainement d’autres fonctions « indispensables » très bien, comme 2 sets de Balances des Blancs, mais j’avoue, que je trouve tout cela assez « accessoire ».

Personnellement, j’étais auparavant sur un Nikon D90. Pourquoi avoir changé avec celui-là ? Car il possède des mémoires utilisateurs (U1 & U2), et que j’avais bien vendu le Nikon D90, rendant le passage au Nikon D7000 très peu onéreux.

Le Nikon F4 (1988) était certainement ce qui s’est fait de mieux en matière d’appareil photo reflex. Depuis l’avènement du numérique, je pense que le Nikon D40 par exemple, était déjà très bien, et a de quoi satisfaire au moins 90% de tous les utilisateurs. La suite, n’est que rajout de moteur autofocus, plus de réglages, plus de boutons, et trop souvent, plus d’inutilités (Video, Post-traitement photo, etc)

 

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