Samyang 8mm – Fisheye pour Canon

Test Samyang également distribué sous le nom Falcon, Pro Optic et Bower

test samyang

Falcon (identique au Samyang)

ajouter au panier V3

Qui n’a jamais rêvé de faire des photos d’un stade dans sa totalité, ou à 180° autour soi ? C’est l’apanage des Fisheyes. Mais à moins d’avoir les moyens d’acheter le Graal en l’objectif Nikkor 8mm (ou encore l’unique Nikkor 6mm), il faudra bien trouver autre chose. Mais si comme moi, vous ne comptez l’utilisez que très rarement, et que vous n’avez pas l’intention de vous ruiner, il existe une solution : Falcon 8mm, Samyang 8mm, Pro Optic, Bower ou Rokinon. Il s’agit d’une même construction coréenne qui fait du « Branding » pour les marques que je viens de citer. Falcon s’adresse aux possesseurs de Canon, Samyang à Nikon, Pro Optic et Bower le déclinent également pour Pentax et Minolta/Sony pour moins de 300 Euros.


I. Compatibilité
II. Spécificités
III. Prix
IV. Performances (MAP Flare Vignettage Distorsion Bokeh Piqué Ergonomie)
V. Avis de Photoexposition.fr

I. Compatibilité :

Autant vous dire que quel que soit votre boitier, ce sera folklorique. Premièrement, cet objectif ne s’adresse qu’au format APS-C (à moins d’aimer des clichés avec 20% de bords noirs non réguliers), indépendamment de la marque, car le cercle de confusion ne remplit pas un capteur plein format ! Personnellement, j’ai fait le test Samyang (en l’occurence Falcon) sur un Canon 500D, mais ce qui va suivre devrait également concerner les autres boitiers APS-C.
Oubliez la compatibilité avec les cellules de mesure de vos appareils (A vérifier avec Pentax). Vous pouvez plus ou moins vous baser sur la vue dans le viseur (qui est plus ou moins sombre selon l’ouverture que vous choisirez), mais autant vous dire, que vous tâtonnerez. En ce qui me concerne, comme j’ai fait des photos par temps ensoleillé, et j’ai utilisé la bonne vieille technique de la règle f/16.

II. Spécificités :

test samyang

Samyang.com

  • Éléments : 10
  • Groupes : 7
  • Angle de vision : 167° (Sur une version Canon et 180° sur Nikon)
  • Nombre de lamelles du diaphragme : 6
  • Ouverture maximale : f/3.5
  • Ouverture minimale : f/22
  • Stabilisation : NON
  • Distance minimale de mise au point : 0,30m
  • Ratio de reproduction :
  • Poids : 420g
  • Diamètre x longueur : 75mm x 77,3mm
  • Diamètre pour filtre : –
  • Échelle de profondeur de champ : NON
  • Fenêtre d’échelle des distances : OUI
  • Repère de mise au point en infrarouge : NON

III. Prix :

Comptez  un peu plus de 300 Euros selon la marque pour ce Samyang 8mm chez amazon. A mon avis, en France, vous trouverez essentiellement Samyang et Pro Optic comme marques qui le distribueront.

IV. Performances :

Mise au point (MAP) :

Vous pouvez totalement oublier l’Autofocus, car ce n’est pas possible. La MAP, si tant est que vous en ayez besoin, devra se faire manuellement. Mais la profondeur de champ est tellement énorme sur les fisheyes, qu’en fermant légèrement le diaphragme à f/8 par exemple, l’hyperfocale étant à 0,22m, tout sera net à partir de 0,11m à condition d’utiliser l’hyperfocale.

Flare (Reflet):

Les reflets sont très légers, même trop pour moi. Il faudra s’appliquer, car ils se forment que dans les coins.

Vignettage :

Pendant le test du Samyang, le vignettage était insignifiant à f/3.5, et disparait totalement à f/5.6. Étant donné que je shootais quasiment toujours à f/16, je n’ai rien vu. C’est bien, sans être une performance exceptionnelle, vu qu’il s’agit d’un objectif dédié au capteur APS-C.

Distorsion :

Bon, nous sommes d’accord, qu’il est impossible de caser près de 180° d’angle de vision sur un rectangle droit. Que ce soit sur le Samyang, Falcon ou un autre  (y compris Nikon, Canon & co), tout est tordu. Donc oui, il y a de la distorsion, et c’est d’ailleurs le but !

Bokeh :

Insignifiant. Avec une telle focale, presque tout est toujours net ! Je ne posterai donc pas d’exemple de PDC réduite de ce Samyang.

Piqué :

Très très bon à f/8 ou f/11 les ouvertures les plus performantes pour presque la totalité de tous les objectifs. Mais pour un objectif ultra grand angle autour des 300 euros, c’est carrément génial, et les grandes maisons Canon et Nikon ne font guère mieux.

Ergonomie :

Je dirais que c’est parfait, comme sur tout grand angle en général. Vous placez la bague de mise au point sur 0,30m, le diaph sur f/16 et vous pouvez presque oublier les futurs réglages. Personnellement, j’avais toujours les ISO et les vitesses d’obturation fixes, et je n’ai joué que sur le diaphragme quand l’exposition me faisait des tours. Quant au feeling général, on a l’impression d’avoir réellement un objectif de grande qualité. J’ai vu des objectifs Canon d’entrée-de-gamme qui feraient pâle figure à coté.

Filtres :

– Impossible de placer un filtre sur le verre bombé. Il faut pas non plus chercher le mouton à 5 pattes.

V. L’avis Photoexposition.fr :

D’un point de vue matériel, excellente surprise. Je trouve que cet objectif est de bonne facture, avec une bonne finition, dont la monture est en métal, avec une bague de diaphragme et un zoom agréable. L’impression générale vous fait penser à du matos solide. L’objectif lui même est pourvu d’un pare-soleil inamovible (A mon avis, le retirer de force serait une erreur, car en plus, il sert d’attache au bouchon d’objectif)

Avec un tel objectif, c’est le retour aux sources, à celui du temps sans mesure automatique de l’exposition. Les anciens comme moi, utiliseront la règle f/16, qui consiste par temps de soleil de fermer à f/16, et de mettre autant d‘ISO que de vitesse (par exemple ISO 400 & 1/400s). Mais comme le champ est tellement étendu, je me suis même souvent trouvé en situation de contraste élevé zone claire/zone sombre. A mon avis, par temps couvert, c’est beaucoup plus simple.

L’objectif n’a pas d’autofocus. Mais à quoi bon ? De toute manière, l’hyperfocale à la plus grande ouverture se trouve à moins d’ 1m et si vous shootez comme moi à f/16, l’hyperfocale se trouve déjà à 20cm ! Oubliez toute notion de flou, de profondeur de champ faible. Ce test samyang m’a en quelques sortes, ramené plusieurs années en arrière.

test samyang

Photoexposition.fr

Voici un exemple avec le soleil dans le coin droit, avec un léger « flare » dans le coin opposé en bas à gauche.

test samyang

Photoexposition.fr

Et voici un exemple d’un bâtiment sur presque 167°. Admirez tout de même la projection faite sur l’image, de quoi faire pâlir même un Fish-Eye Nikkor.

Et un dernier pour la route :

test samyang

Photoexposition.fr

En conclusion, cet objectif s’adresse au fan de la distorsion et du fisheye, qui ne veulent pas non plus se ruiner avec un Canon 14 mm, un Nikon 14mm ou un Nikon 10.5mm DX.

Plus d’infos :